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AGIRC-ARRCO, le temps de la négociation

lundi 18 septembre 2023

Dans un contexte où les réserves financières du régime de retraite complémentaire obligatoire s’accroissent, les négociations pour la revalorisation des prestations et peut-être la suppression de la décote sont ouvertes. Elles doivent aboutir le 5 octobre pour une mise à jour des prestations au 1er novembre...

Les réserves financières de l’AGIRC-ARRCO s’élèvent à 89,7 milliards d’euros, soit à peu près 13 mois de prestations. Elles progressent de 3.7% par rapport à 2021. Pour 2023, l’équilibre financier du régime complémentaire devrait être consolidé.
C’est dans ce contexte que sont ouvertes les négociations pour la revalorisation des prestations, la valeur d’achat (actifs) et la valeur de service (retraités) du point de retraite.

Le cadre des négociations :
Les partenaires sociaux : CFDT, CFTC, FO, CGT, CFE-CGC côté syndicats de salariés, et pour le patronat : Medef, CPME et U2P, ont jusqu’au 5 octobre pour trouver un accord.
L’UNSA, qui n’est pas encore représentative dans le privé, n’est pas associée à ces négociations, ce qui ne l’empêche pas d’être très attentive à leurs enjeux, car une majorité de nos adhérents, salariés du privé, et salariés relevant de plusieurs régimes de retraite, est concernée par l’évolution des prestations et des cotisations relevant de l’AGIRC ARRCO.
Au total ce sont plus de 13 millions de retraités qui perçoivent une prestation AGIRC-ARRCO.

Les enjeux :
Dans un contexte de forte inflation, c’est d’abord la revalorisation de la valeur du point de retraite servant au calcul de la pension complémentaire des retraités qui est une priorité.
Pour les nouveaux retraités, c’est la suppression éventuelle du système de décote mis en place en 2019 pour consolider l’équilibre financier. Une décote temporaire de 10 % est appliquée pendant 3 ans à la pension complémentaire en cas de départ en retraite à l’âge du taux plein. Elle est annulée si le futur retraité retarde son départ de un an par rapport à l’âge d’ouverture des droits. Les salariés décalant le point de départ de leur retraite Agirc-Arrco d’au moins deux ans bénéficient, quant à eux, d’un bonus.
Ce système perd de son sens avec le relèvement progressif de l’âge d’ouverture des droits lié à la dernière réforme. De plus la bonne santé financière du régime complémentaire ne le justifie pas.
Le coût de la suppression de la décote est estimé à 500 millions d’euros par an soit à peine 5% du montant des réserves.

A suivre avec attention, car, du résultat de ces négociations, dépend l’évolution des prestations AGIRC-ARRCO à compter du 1er novembre.

Pour en savoir plus...Les chiffres de l’AGIRC ARRCO