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Pouvoir d’achat des retraités en berne
mercredi 6 septembre 2023
Une inflation qui repart à la hausse en août, les promesses de modérations des prix avancées par les ministres sans effets réels, des produits alimentaires affectés d’une inflation à deux chiffres, aucune perspective de revalorisation de nos pensions avant janvier 2024...
Autant de raisons pour les retraités de se mobiliser le 13 octobre, au côté des actifs, pour réclamer une forte revalorisation de leurs pensions.
Erreur ou tromperie ?
Fin avril, Olivia Grégoire déclarait avec assurance : « je peux, avec une certaine certitude, vous assurer qu’à la rentrée nous aurons une baisse visible des prix dans les rayons alimentaires ». La ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme s’est trompée et nous a trompés. Elle n’est pas la seule, son collègue Bruno Le Maire avait fait une promesse similaire…
Une inflation qui repart à la hausse...
La rentrée est passée, l’INSEE a publié l’évolution de l’indice des prix sur un an au 31 août : après une accalmie en juillet avec une évolution sur un an de + 4.3%, liée à une pondération des prix de l’énergie, la courbe est repartie à la hausse fin août. Nous en sommes à 4.8% sur un an.
Avec une forte augmentation des produits alimentaires (+ 11,1%) et de l’énergie (+ 6.8%). Un patron de la grande distribution constate un tsunami de déconsommation". Le baromètre annuel du Secours Populaire signale qu’un Français sur trois (32%) n’est pas en capacité de se procurer tous les jours une alimentation saine en quantité suffisante pour manger trois repas par jour. Au nombre de ces personnes en détresse, près de 1.5 million de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté...
Des retraités éprouvés par l’inflation.
Aucun rattrapage intermédiaire n’est en vue pour les retraités. Il est vrai que contrairement au printemps 2022, où l’on nous avait annoncé une revalorisation intermédiaire de 4%, il n’y a aucune consultation électorale à l’agenda.
Le gouvernement entend nous faire patienter jusqu’en janvier pour un réajustement des pensions, dont il y a fort à craindre qu’il soit une fois encore largement inférieur à l’inflation réellement constatée. Il conviendra de suivre avec attention l’évolution du Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale qui déterminera les paramètres de réajustement.
La situation devient difficile pour la grande majorité des retraités, et franchement insupportable pour les retraités modestes. On ne cesse de nous rebattre les oreilles de la revalorisation des petites retraites résultant de la réforme d’avril dernier, sans que l’on sache combien de retraités seront concernés ni à quel niveau de revalorisation. M. Dussopt le sait-il lui-même ? il est permis d’en douter…
L’épargne populaire ponctionnée.
Cerise sur le gâteau, la rémunération du livret A, souvent seul produit d’épargne des plus modestes, est plafonnée pour 3 ans à 3 % soit près de deux points de moins que l’inflation. Quand on sait que le dépôt moyen sur ces livrets s’élève à 7300 euros, c’est un moyen commode de se servir dans la poche des petites gens pour tenter de restaurer un peu l’équilibre des comptes publics.
Avec les actifs, agir pour nos pensions le 13 octobre !
L’urgence est donc d’obtenir au plus vite la revalorisation de nos pensions. La journée de mobilisation du 13 octobre sera l’occasion de faire entendre cette revendication au côté des actifs, puisque l’intersyndicale appelle ce jour-là à une journée de mobilisations et de manifestation contre l’austérité et pour l’augmentation des salaires, des pensions et l’égalité femme-homme.
Les militants de l’UNSA Retraités seront présents en nombre dans la rue pour exiger une revalorisation de leurs pensions de retraite.
Les chiffres de l’INSEE au 31 août :https://www.insee.fr/fr/statistique...
Le baromètre du Secours Populaire : https://www.secourspopulaire.fr/34/...