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Remaniement ministériel, encore raté pour un secrétariat d’État aux personnes âgées !

mardi 22 août 2023

Suite au remaniement ministériel, Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités et de la santé a laissé son portefeuille à Aurore Bergé qui prend en charge la Solidarité et la Famille. Parmi les dossiers urgent de son ministère, la loi sur le « Bien vieillir » dont la première mouture présentait beaucoup trop d’insuffisance.

Le Chef de l’État a procédé à un remaniement ministériel au terme des 100 jours accordés à Élisabeth Borne pour apaiser le pays. En matière d’apaisement, on retiendra de ces 100 jours les quatre nuits d’émeutes, qui, fin juin, ont mis le feu au pays…
Mais puisqu’il y avait remaniement, on aurait pu rêver d’un secrétariat d’État aux personnes âgées, histoire de mettre en chantier une loi « Grand-Âge » si nécessaire et dont l’urgence se fait chaque jour plus pressante. La dernière titulaire d’un tel portefeuille fut Pascale Boistard, et c’était en 2017…
Eh bien, non ! Le sort des personnes âgées est confié, au ministre délégué à la solidarité et aux familles. Exit le très pâle Jean-Christophe Combe, qui avait, lui, la charge de la Solidarité, de la Santé et de l’Autonomie et par extension du dossier des personnes âgées.
Le ministre de la Solidarité et des familles est une ministre, Mme Aurore Bergé. Cette jeune personne, bientôt 37 ans, issue de la droite conservatrice, a rallié très tôt la majorité présidentielle et brûlait de se voir attribuer un ministère.
C’est chose faite. Mme Bergé a sur son agenda, le projet de loi sur le « Bien vieillir » qui avait été plus que fraichement accueilli, du fait de sa vacuité, au printemps dernier ! Saura-t-elle le faire évoluer pour qu’enfin soit pris en compte le financement des Ehpad et la question de la réduction voire de la suppression du reste à charge pour les retraités à revenu moyen ou modeste ?
Le rapport de la députée Christine Pirès-Beaune souligne que faute d’une pension suffisante, les trois-quarts des résidents en Ehpad doivent puiser dans leur épargne, solder leur patrimoine ou faire appel à l’aide de leur famille pour financer leur séjour en établissement.
Nous attendons de la ministre des actes. Dix ans après la mise en chantier de la loi d’adaptation de la société au vieillissement, il y aurait matière à légiférer pour sortir de l’impasse.
Les organisations syndicales de retraités, et parmi elles, l’UNSA Retraités, ont des propositions à porter sur le sujet. Les entendre, les recevoir serait un premier signe de la nouvelle ministre !