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Taxons la spéculation !
jeudi 21 mars 2024
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Le gouvernement cherche à faire des économies supplémentaires au-delà des 10 milliards d’euros annoncés et il regarde du côté des retraites. Le débat sur le fait d’indexer ou pas les pensions de retraite sur l’inflation refait surface pour le projet de budget 2025. Pour contrer cette politique d’austérité, Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA, est l’un des signataires de l’appel « taxons la spéculation ».
À l’heure où le ministre du budget entend nous imposer un plan d’austérité dont les plus fragiles et les retraités risquent de payer une bonne part de l’effort, des membres de la société civile ont formulé une proposition disruptive : appliquer une taxe aux transactions financières.
Alors que la moindre baguette de pain se trouve grevée d’une TVA de 5.5%, que les achats les plus courants sont souvent affectés d’un taux de TVA à 20%, les transactions financières, le plus souvent à finalité spéculative, échappent à toute TVA.
Un certain nombre de pays (Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Espagne, Portugal) sont favorables en Europe à la mise en place d’une contribution fiscale s’appliquant à chaque transaction financière. La France s’y oppose !
Au plan européen, cette mesure pourrait rapporter 57 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires. La part qui nous reviendrait, en France, serait bien utile pour faire face au besoin de finances publiques, pour réduire l’endettement, comme pour engager des mesures radicales pour la transition énergétique. A l’heure où les entreprises du CAC 40 ont distribué, pour l’exercice 2023, 100 milliards de dividendes, un effort des plus riches serait une mesure d’équité.
Le gouvernement français ne l’entend pas de cette oreille, il est le seul, au sein de l’union européenne, à proposer l’exonération de 99% des transactions financières.
Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, toutes les organisations signataires demandent au gouvernement d’abandonner les coupes budgétaires et de mettre en place une taxe sur la spéculation en complément de la taxe sur les transactions financières.
« Si la France accepte enfin la taxe sur les transactions financières, on verra que l’Europe peut rapporter gros »