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Il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade !

samedi 18 mai 2024

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Plusieurs informations dans le domaine de la santé et de la protection sociale affectent les citoyens et parmi eux les plus fragiles :
 Le retard dans la revalorisation des pensions d’invalidité.
 La majoration du tarif des consultations médicales au premier janvier 2025.

Retard dans la revalorisation des pensions d’invalidité :
C’est assez peu connu, mais les pensions d’invalidité, concernant les salariés dans l’incapacité de travailler, ne sont pas revalorisées au même moment, et au même taux que les pensions de retraite.
Alors que la pension de base est revalorisée au 1er janvier, la pension d’invalidité est revalorisée au 1er avril.
Alors que les pensions de bases et celles des régimes alignés ont augmenté de 5,3%, les pensions d’invalidité auraient dû être revalorisées de 4,6% au 1er avril. Et donc les pensions revalorisées auraient dû être perçues en mai.
« Auraient dû », car il y a eu un retard dans la mise à niveau des pensions d’invalidité, et il faudra attendre septembre pour bénéficier de l’augmentation, avec effet rétroactif.

C’est du côté de l’Assurance maladie que ça a coincé : la revalorisation n’a pas pu être mise en place « en raison d’une contrainte technique impossible à solutionner rapidement malgré toutes les options étudiées ».
Cette situation concerne près d’un million de personnes.

Revalorisation du tarif de la consultation :
Le prix de la consultation chez le généraliste devrait passer de 26,50 euros à 30 euros d’ici décembre (probablement dans la deuxième quinzaine de décembre) , après avoir augmenté de 1,50 euro en novembre 2023, soit une augmentation de 20% sur un peu plus de 1 an. Certes le prix des consultations était gelé depuis 2017, mais sur la même période, nos pensions n’ont progressé que de 15 %. On se souvient que la revalorisation à 30 euros avait été envisagée, mais conditionnée à un engagement des praticiens pour lutter contre les déserts médicaux.
L’accord signé le 17 mai entre les syndicats de médecins et l’Assurance maladie ne semble comporter aucune contrainte supplémentaire. Si quelques mesures incitatives pour réduire les délais de rendez-vous sont évoquées, aucune n’est opposable.
Cette mesure devrait représenter une charge supplémentaire de 1,9 milliard d’euros pour le système de protection sociale (1,6 milliard pour la Sécurité sociale et 0,3 milliard pour les complémentaires santé).
A terme, les cotisations des complémentaires santé devraient augmenter.
Un renchérissement des frais médicaux qui vient s’ajouter à l’augmentation des franchises sur les médicaments et divers frais médicaux (analyses, transports sanitaires ...)

Sale temps pour les malades et les plus fragiles...