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Qualité de vie au travail et lutte contre la sinistralité dans les métiers de l’autonomie
dimanche 23 novembre 2025
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Lors la séance du Haut Conseil de l’Age du 13/11/25, Lucile OLIER, de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS), a présenté un rapport proposant une nouvelle stratégie de réduction des risques professionnels dans les métiers de l’aide à la personne (domicile ou établissement).
Constat : La fréquence, dans ces métiers, des Accidents du Travail/Maladie Professionnelle (AT-MP) est très élevée : elle se classe en seconde position derrière le BTP !
La principale cause est le port des charges (personnes à soulever). Ce risque professionnel est mal intégré et cette sinistralité obère l’équilibre financier : 4,4 millions de journées perdues en raison de l’absentéisme AT-MP, soit 20 000 Équivalents Temps Plein et 22,7 millions de journées perdues au titre de l’absentéisme toutes causes confondues.
Certes, différentes actions ont été menées pour réduire cette sinistralité, mais il faut reconnaitre que dans le médico-social, elles n’ont pas produit d’effets notables. Pour réussir, elles doivent être coordonnées et non être une juxtaposition d’actions non concertées.
Il faut investir massivement dans les aides techniques. Elles ont un coût, lequel, au final, sera moins élevé que celui généré par les AT-MP. De plus la Qualité de Vie au Travail des personnels sera bien meilleure et par ricochet cela affectera aussi celle des personnes aidées. Et cette amélioration pourra potentiellement aider à améliorer les recrutements de personnels.
Pour l’UNSA, ce rapport est précieux, car il montre que l’État doit avoir un rôle majeur dans la coordination, l’impulsion des actions visant à réduire drastiquement cette sinistralité dans les métiers de l’autonomie. Il y a donc des choix politiques à faire : encore faut-il que les femmes et hommes politiques veuillent s’en emparer et sortir des considérations boutiquières qui trop souvent ces dernières années ont remplacé les « visions » d’avenir.
