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Fin de vie : Le Premier Ministre sème le trouble
mardi 28 janvier 2025
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Alors que l’Assemblée nationale examinait la deuxième partie du projet de loi sur la fin de vie, la dissolution a mis un terme brutal aux travaux engagés.
Le premier ministre François Bayrou vient d’annoncer son souhait de scinder le projet de loi sur la fin de vie. Il n’y aurait plus un seul texte, mais une loi sur les soins palliatifs et une autre dédiée à l’aide à mourir. Le premier ministre cède ainsi à une demande des adversaires de l’euthanasie et du suicide assisté.
La loi sur la fin de vie répondait à une attente des Français. La Convention Citoyenne réunie sur ce sujet avait conclu très majoritairement à la nécessité d’inscrire dans la loi le principe de l’aide active à mourir.
Les soins palliatifs et l’aide à mourir sont complémentaires et non antinomiques. Une personne en situation de fin de vie doit pouvoir avoir accès aux soins palliatifs, elle doit pouvoir aussi avoir accès, si les conditions sont réunies et qu’elle en fait la demande, à l’aide à mourir.
En exprimant sa volonté d’aborder séparément le sujet, plus clivant, de la fin de vie et celui plus consensuel, des soins palliatifs, François Bayrou se range du côté des adversaires de l’euthanasie et du suicide assisté. Mais son initiative a suscité la désapprobation de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet et du député Olivier Falorni rapporteur des travaux sur le projet de loi lors de son passage à l’Assemblée.
Pour l’UNSA comme pour l’UNSA Retraités, l’euthanasie et le suicide assisté doivent être inscrits dans le droit Français. Nous ne désarmerons pas et la mobilisation de toutes les forces réunies au sein du Pacte progressiste Fin de vie demeure.
Pour aller plus loin : communiqué de presse du Pacte progressiste Fin de vie