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Fin de vie : Une avancée déterminante

mercredi 28 mai 2025

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Le 26 mai, l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture deux propositions de loi déterminante pour améliorer la fin de vie de nos concitoyens :
 Une proposition de loi sur les soins palliatifs
 Une proposition de loi sur l’aide à mourir.

La proposition de loi sur l’accompagnement et les soins palliatifs a été adoptée à l’unanimité des 560 votes exprimés
La proposition de loi sur l’aide à mourir a reçu 305 voix pour et 199 contre, elle a donc également été adoptée.

Le vote du texte sur l’aide à mourir constitue une avancée majeure. Le pacte civique pour la fin de vie, dont l’UNSA Retraités est membre, restera mobilisé car e parcours législatif va se poursuivre au Sénat. Et la majorité conservatrice qui domine la Haute Assemblée risque d’être beaucoup plus réticente quant à l’adoption du texte sur l’aide à mourir. L’article 17, qui prévoit des sanctions à l’encontre de toute personne ou association se livrant à une entrave ou une obstruction délibérée contre l’information sur l’aide à mourir ou sa mise en œuvre, soulève l’opposition des parlementaires les plus conservateurs.

Pour l’UNSA Retraités, l’adoption en première lecture de ces deux projets de loi par l’Assemblée Nationale répond largement aux attentes que nous avions exprimées dans nos résolutions de congrès.
D’abord en 2018, quand nous nous étions donnés le mandat suivant :
L’UNSA Retraités demande :
  Le développement de services de soins palliatifs sur l’ensemble du territoire, en établissement ou à domicile, avec des personnels formés en nombre suffisant.
  Des campagnes d’information pour faire connaître le dispositif des directives anticipées.
  Le respect, par l’équipe médicale, de la volonté du malade précédemment exprimée dans ces directives.
  L’application du droit à la sédation profonde jusqu’au décès.
Compte tenu des évolutions constantes chez nos voisins européens, la loi doit progresser afin que toute personne en phase avancée ou terminale puisse, conformément à ses souhaits exprimés dans les directives anticipées, bénéficier d’une assistance médicalisée active à mourir.

Puis en janvier 2023, lors de notre VIIe congrès, nous ajoutions à notre résolution le paragraphe suivant :
"Il convient d’inscrire dans le droit français, le suicide assisté d’une part et l’euthanasie d’autre part.
Un cadre juridique rigoureux doit être finalisé pour permettre d’humaniser les circonstances de fin de vie. La loi devra rechercher la juste articulation des principes de liberté, de dignité, d’équité, de solidarité et d’autonomie. Elle devra aborder le sujet de la formation et de la recherche développant une culture palliative solide et approfondie."

Enregistrons ce moment déterminant comme une étape dans l’évolution vers une société plus respectueuse de la liberté de choix de la dignité et du libre arbitre de ses citoyens.

Pour aller plus loin :
Texte sur les soins palliatifs :

Texte sur l’aide à mourir :