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Le minimum vieillesse, données 2023
jeudi 19 décembre 2024
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La DREES vient de communiquer le 16 décembre les données concernant le Minimum vieillesse pour l’année 2023. Les dernières données publiées en octobre concernaient l’année 2022.
Sur un an, on constate une évolution du nombre des bénéficiaires de 4,6%.
Fin 2023, 723 000 personne percevaient le minimum vieillesse soit au titre de l’Allocation Supplémentaire Vieillesse (ASV) soit au titre de l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées ASPA. Le nombre de bénéficiaires était en progression de 4,6% par rapport à 2022.
Rappelons que le plafond de l’ASPA correspondait en 2023 à 961 € pour une personne seule et 1492 € pour un couple.
Pour comparaison, le seuil de pauvreté en 2022 (à 60% du revenu médian) était de 1216 € pour une personne seule.
Le montant des allocations perçues
Le minimum vieillesse est une allocation supplémentaire qui permet d’atteindre un minimum de revenu correspond aux plafonds cités plus haut.
En 2023, un bénéficiaire de l’ASPA recevait en moyenne 500 € d’allocation, un bénéficiaire de l’ASV, 440 € d’allocation supplémentaire.
Seuls 9% des allocataires, soit 65 000 personnes, ne percevaient aucun autre droit que le minimum vieillesse.
Le profil des allocataires
77% sont des personnes isolées et 51% sont des femmes vivant seules.
Fin 2023, 70 100 personnes étaient de nouveaux allocataires. Parmi les nouveaux allocataires, on comptait 48 % de femmes seules et 35 % de personnes de moins de 65 ans relevant de situations particulières : inaptitude au travail, ex-invalidité, handicap...
Ce qu’on en pense :
La situation des femmes seules à la retraite attire l’attention. Elles sont sur-représentées parmi les bénéficiaires du minimum vieillesse, ce qui témoigne de leur vulnérabilité face aux situations de précarité, comme a pu le monter notre Baromètre des retraités.
La DREES ne donne aucune indication sur le problème du non recours à l’ASPA estimé, dans le rapport du CESE sur l’effectivité des droits sociaux, à 50% pour les femmes seules.
Bien loin de l’image de profiteurs, de spécialistes de l’assistanat, que l’on véhicule parfois, les bénéficiaires du minimum vieillesse sont ancrés dans une précarité qui les expose aux privations alimentaires, aux difficultés pour se chauffer, se déplacer ou se loger décemment. Et cela, après une vie marquée souvent par le chômage, la maladie, le handicap... et de multiples galères.
Pour l’UNSA Retraités, aucun retraité ne devrait disposer d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté.
Pour aller plus loin :Les données de la DREES pour 2023 sur le minimum vieillesse