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Trentenaire de l’UNSA : des racines de la fondation aux fruits de la maturité...

mardi 9 avril 2024

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Trente et un ans après sa fondation, trente ans après la publication de la charte de ses valeurs, l’UNSA s’est livrée à un retour sur son histoire, récente, mais riche et passionnante. Un temps de mémoire, mais aussi un nouvel élan vers l’avenir. Une passe arrière pour aller de l’avant...

« Une passe arrière pour aller de l’avant », c’est par cette métaphore inspirée du monde du rugby que Pauline Laby-Leclercq a ouvert la table ronde sur les trente ans de l’UNSA.

Partons des origines, la volonté de créer une nouvelle union syndicale issue pour une fois, non pas d’une scission, mais bien de la réunion de cinq organisations déterminées à travailler ensemble et à se construire un avenir commun, dans le respect de la liberté et de l’autonomie de chacun. L’aventure UNSA commence un jour de février, sous la présidence de Jacques Mallet, avec comme Secrétaire Générale Martine Le Gall, à laquelle, il faut rendre hommage.
Une vraie « dinguerie » selon le propos d’Alain Olive, l’un des deux anciens Secrétaires Généraux conviés à cette table ronde. Alain nous a rappelé les premiers pas d’une organisation balbutiante, sans moyens, expérimentant au quotidien le syndicalisme des bouts de ficelle et des morceaux d’élastique, qui fut lors des premières années le mode d’existence précaire de notre UNSA.

Jean Grosset, deuxième intervenant, citant l’arrivée d’anciens militants FO, tel que Jacques Mairé, auquel nous rendons également hommage, a évoqué pour sa part l’ouverture vers le privé, le long chemin pour imposer la présence de l’UNSA au sein des entreprises, les innombrables procédures judiciaires nécessaires pour prouver la représentativité de l’UNSA. Avec en retour, les premiers succès aux élections prud’homales, la représentativité dans les branches patiemment gagnée années après années … Mais aussi un temps fort de la lutte contre l’extrémisme, la manifestation du 1er mai 2002, immense protestation démocratique, contre la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle, dont l’UNSA avait la première, lancé l’initiative.

Luc Bérille a évoqué l’appui à la fois militant et financier apporté par le Syndicat des Enseignants UNSA, dont il fut le Secrétaire Général, pour conforter notre union et l’accompagner vers la voie de l’autonomie financière. Luc a aussi souligné l’engagement pris par l’UNSA pour mieux prendre en compte les enjeux environnementaux et l’émergence au fil des congrès successifs, Montpellier, puis Rennes, d’un projet syndical plus global.
Notre amie Françoise Def, collaboratrice d’Alain Olive dès les premiers jours, a su traduire avec humour et émotion, le quotidien de cette UNSA qui, de rien, parvenait à faire émerger une force syndicale originale et novatrice.

Cette table ronde a été aussi l’occasion de redire avec force quelles sont nos valeurs à l’UNSA : laïcité, démocratie, réformisme, rejets des discriminations et des extrémismes, syndicalisme de proposition en même temps que de conviction.

L’attention du public, constante au long des 90 minutes de cette table ronde, a été le meilleur témoignage de la force de notre union et du désir d’agir ensemble sur des objectifs communs dans le respect de la liberté de chacun.

Laurent Escure a rappelé en conclusion que s’il est utile d’interroger son passé pour comprendre d’où l’on vient, si notre présent se nourrit de nos racines, il convient surtout de se tourner vers l’avenir, en s’appuyant sur les expériences accumulées, et que dans « l’arbre UNSA », fort de ses racines humanistes et démocratiques, les rameaux portent les fruits et les fleurs de l’avenir qui s’appellent conquêtes sociales, lutte contre toutes les discriminations, égalité salariale hommes-femmes, lutte contre la précarité sociale et le mal être au travail…

L’idée lancée par Jean-Marc Schaeffer de célébrer le trentenaire de la naissance de l’UNSA, dont il fut l’un des protagonistes, a fait son chemin, pour trouver son aboutissement à Champs-sur-Marne le 4 avril dernier. Ce moment de mémoire fut un temps pour se ressourcer et s’engager avec plus d’énergie dans de nouvelles conquêtes sociales et dans le renforcement de notre UNSA.
Un grand merci à Alain Olive, Jean Grosset et Luc Bérille qui nous ont fait revivre les étapes successives de la croissance de notre UNSA dont ils ont été les acteurs majeurs. Merci aussi à Laurent Escure, qui a su s’appuyer sur ce moment pour tracer des perspectives d’avenir et de développement pour notre UNSA
Un grand merci également à Pauline Laby-Leclercq qui a porté ce projet et a su en faire, par sa bienveillance et sa chaleur humaine, un magnifique moment de partage et de fraternité empreint de nos valeurs d’humanisme.

Fiers d’être à l’UNSA et fiers d’avoir contribué à faire notre UNSA !

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