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Baromètre des retraités 2025 : on vous dit tout !
lundi 8 décembre 2025
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L’édition 2025 du Baromètre UNSA des retraités met en exergue les difficultés multiples auxquelles sont confrontés les retraités disposant de petites pensions. Elle exprime aussi l’inquiétude des retraités sur les déserts médicaux.
Avec une petite retraite, la précarité et l’isolement s’imposent dans le quotidien.
La précarité affecte durement les retraités disposant de pensions inférieures à 1400€, qui ont du mal à faire face aux dépenses d’entretien du logement, de mobilité, de chauffage. Pour les retraités disposant de moins de 1000 €, s’y ajoutent des privations alimentaires.
Ces retraités modestes sont confrontés à l’isolement social et plus nombreux que les autres à se sentir exposés aux maltraitances et à la discrimination par l’âge. Ils sont aussi fortement affectés par la fracture numérique.
Les retraités disposant de pensions comprises entre 1400 € et 2000 € connaissent également des difficultés multiples, même si c’est à un degré moindre. On peut parler de précarités pour les retraités vivant seuls, le plus souvent des femmes.
Loisirs et voyages relèvent du luxe pour les retraités disposant de moins de 2000 € de pension. Un luxe inaccessible pour les plus modestes.
Le renoncement aux soins n’est pas anecdotique
En 2025, quatre-vingts ans après la fondation de la Sécurité sociale, il est choquant que des personnes, âgées de surcroît, renoncent à se soigner tant pour des raisons économiques que par pénurie de professionnels de santé. C’est pourtant la situation que décrivent les réponses à notre questionnaire. Un tiers de nos répondants a déjà renoncé à des soins auprès d’un médecin spécialiste.
Vous avez dit « boomers » ?
Stigmatisés par la qualification de « boomers », accusés d’une posture immorale, les retraités qui ont répondu à notre enquête nous ont permis de rassembler des éléments s’opposant à cette description caricaturale de profiteurs hédonistes et égoïstes.
Ils sont huit sur dix à se considérer comme « utiles aux autres », six sur dix à s’investir dans le bénévolat et un sur deux à déclarer être ou avoir été aidant familial. Tout le contraire d’une posture égoïste !
A l’heure où l’on stigmatise la charge financière sur le budget de la nation que l’on impute aux retraites, il serait plus juste de considérer que l’essentiel des retraites ne relève pas de prestations sociales redistributives mais de salaires différés dont les droits ont été acquis par des contributions. Il faudrait également mesurer la part des richesses résultant du bénévolat des retraités et reposant sur le principe de solidarité.
Nous ne vivons pas tous la même retraite
Écarts importants de revenus, différences fortes de conditions de vie, tous les retraités ne sont pas confrontés aux mêmes réalités du quotidien. Le maintien de leur pouvoir d’achat s’impose et si un effort de solidarité financière peut être demandé aux retraités comme à tous les citoyens, celui-ci ne doit pas reposer sur la condition de retraité mais sur le niveau des revenus, dans un esprit progressif impliquant à égalité de contribution, actifs et retraités. Cela passe par une refonte de la fiscalité dans un sens plus équitable.
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