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8 mars, journée internationale des droits des femmes, pour les retraitées aussi !
lundi 10 février 2025
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Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. L’occasion de se pencher sur la situation des femmes retraitées, lesquelles sont souvent défavorisées par rapport aux hommes. Même dans un pays comme la France, où la redistribution protège les plus fragiles et où la solidarité limite la proportion des personnes âgées sous le seuil de pauvreté, les femmes disposent de pensions nettement inférieures aux hommes et sont plus exposées à la précarité lors du passage à la retraite.
En France, les femmes disposent de pensions inférieures de 39% à celles des hommes lorsqu’on parle de pensions de droit direct. Même en intégrant les pensions de réversion, l’écart en défaveur des femmes est encore de 28%.
Les causes :
- Les femmes ont accès à des emplois réputés moins qualifiés que les hommes et donc moins bien payés.
- A compétences égales et à postes comparables, l’égalité salariale entre hommes et femmes reste à conquérir. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à occuper des emplois à temps partiel. Dans certaines branches professionnelles, le temps partiel très fréquent, est imposé par l’employeur.
- Les femmes ont des interruptions de carrière plus fréquentes que les hommes, et les interruptions de carrière pour élever les enfants sont mal compensées par les droits familiaux.
- A la retraite, la pension de réversion est loin d’assurer le maintien du niveau de vie dans une majorité de cas, après le décès du conjoint.
Une situation défavorable aux femmes, lors du passage à la retraite :
Avec des carrières incomplètes et des salaires plus bas, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à être éligibles au Minimum Contributif. Pour en bénéficier, il faut le plus souvent atteindre l’âge limite de la retraite. En conséquence, les femmes partent à la retraite plus tard que les hommes.
Leur pension est nettement inférieure à la pension moyenne : 1268 euros de pension brute, alors que la pension moyenne brute atteint 1628 euros (1512 euros net). En net, on peut estimer la pension moyenne des femmes à 1180 euros, quand le seuil de pauvreté se situe à 1216 euros .
De fortes précarités pour les femmes retraitées :
Si avec des pensions inférieures à 1000 euros, les femmes sont confrontées à de multiples précarités, avec une pension comprise entre 1000 et 1400 euros, c’est à dire autour de la pension moyenne, elles sont loin d’être à l’abri des difficultés.
Selon notre baromètre des retraités, à ce niveau de pension,
- Près d’une sur deux déclare avoir du mal à faire face à ses dépenses alimentaires, à payer son loyer ou à faire face aux dépenses d’entretien du logement.
- 4 sur 10 estiment avoir du mal à se chauffer.
- 7 sur 10 ont des difficultés à faire face aux frais de transport.
Pour le 8 mars, pour renforcer les droits des femmes retraitées, nous revendiquons :
- Une égalité de salaires entre les hommes et les femmes pour de meilleures pensions,
- Le refus du temps partiel non choisi,
- Des droits familiaux plus protecteurs pour compenser les interruptions de carrière,
- Des pensions de réversion garantissant 70% des revenus du couple avant le décès au conjoint survivant.
- Une revalorisation forte des pensions inférieures au SMIC, pour qu’à carrière complète aucune pension ne soit inférieure au SMIC.
- Une protection accrue contre les violences faites aux femmes, car la violence ne s’arrête pas avec la retraite.