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Hausse du prix du gaz .

lundi 8 juillet 2024

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Le prix du gaz a augmenté au 1er juillet, alors qu’il avait déjà progressé en avril de plus de 15%. Un impact réel sur les budgets des ménages, particulièrement pour les ménages de retraités.

Alors qu’il baissait depuis janvier 2024, le prix repère de vente de gaz naturel (PRVG), que communique chaque mois la Commission de régulation de l’énergie (CRE), repart à la hausse depuis mai.

Depuis avril, le MWh a augmenté de 20 €, soit une hausse de 15 %.
Il augmentera encore en juillet de 11,7% soit environ 13.50 € .
Les tarifs réglementés de vente de gaz (TRGV) ont été supprimés le 30 juin 2023. À la place, la CRE a instauré ce PRGV, censé permettre aux consommateurs de comparer les prix du marché. Elle fixe le prix repère du gaz tous les mois, en détaillant un prix d’abonnement et un prix du kilowattheure .

L’augmentation de juillet est justifiée pour deux raisons :
 L’application des nouveaux tarifs du réseau de distribution qui sont fixés au 1er juillet. Cette augmentation représente 55% de l’évolution du PRGV. Pour transporter le gaz du site de production jusqu’au réseau de distribution, le stocker puis l’acheminer jusqu’à leurs clients , les fournisseurs utilisent des infrastructures qui ne sont pas les leurs, mais appartiennent à des gestionnaires (principalement GRDF) qu’ils doivent rémunérer. Ce sont les tarifs d’acheminement, qui représentent environ 25 % du montant de la facture de gaz naturel d’un consommateur particulier. Il y a de moins en moins d’abonnés au gaz, mais les infrastructures coûtent toujours aussi cher, ce qui entraîne une majoration des tarifs appliqués aux consommateurs.
 Dans le même temps, le prix du gaz naturel augmente lui aussi sur les marchés de gros. Cette hausse compte pour 37 % de l’évolution du PRGV.

Au bout du compte, c’est l’usager qui est mis à contribution. En juin 2024, l’INSEE mesurait l’évolution du prix de l’énergie sur an à 4.8%. Il faudra mesurer l’évolution sur ce poste de dépense au 31 juillet prochain. Ce poste de dépendance impacte de façon importante, les retraités, surtout les plus âgés, que l’on a incités à s’équiper de chaudière gaz de nouvelle génération, et qui se retrouvent à supporter des factures de plus en plus lourdes. On rechigne plus fréquemment à engager des travaux coûteux et complexes pour adopter d’autres modes de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire lorsqu’on a 75 ans que lorsqu’on en a 40. D’où le vague sentiment, pour les plus âgés, d’être piégés et mal accompagnés dans la nécessaire transition vers des formes d’énergie décarbonée.