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Insurrection joyeuse !

lundi 22 avril 2024

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Insurrection joyeuse, c’est l’expression que proposait Laurent Escure pour répondre à la sinistrose du moment, lors du dernier Conseil National de l’UNSA.
Sinistrose alimentée jusqu’à plus soif par le gouvernement pour imposer de brutales mesures d’austérité, dont fort probablement, le gel de nos pensions de retraite, en janvier prochain.

L’équipe gouvernementale feint de découvrir une situation qu’elle a créée de toutes pièces, par le tarissement organisé des rentrées fiscales, au bénéfice des plus riches. Depuis le début du 1er quinquennat Macron, le nombre d’ultra-riches, de milliardaires, a augmenté d’un tiers.

Ce constat d’inégalités brutales, qui altère la vie quotidienne de nos concitoyens, aiguise rancœurs et frustrations, et rend nos concitoyens réceptifs aux fausses solutions avancées par une extrême droite, qui masquée sous le faux-nez d’une respectabilité bonhomme, fait peser sur nos libertés, sur nos droits, de lourdes menaces.
Syndicalistes, attachés à la démocratie, à la lutte déterminée contre toute discrimination, nous devons inlassablement dénoncer le pseudo discours social porté par l’extrême droite. Le grand patronat ne s’y trompe pas, Vincent Bolloré en tête, qui ouvre largement ses médias, C News, JDD, Paris Match , Europe I et autres, aux arguments de ce courant idéologique.

L’UNSA a dans son ADN la lutte contre l’extrême droite. C’est cette raison qui nous a conduit, avec d’autres organisations syndicales, à nous rassembler le 23 avril, à Béziers contre l’extrême droite.
Dans un paysage politique dévasté par sept ans de macronisme, de mesures antisociales, contre les salariés, contre les chômeurs, contre les bénéficiaires de minima sociaux, et aussi contre les retraités, la force d’opposition majeure, capable de combattre à la fois les excès d’un libéralisme qui met à mal notre protection sociale et une extrême droite qui fonde son projet social sur la discrimination, contre les valeurs de la République, c’est l’intersyndicale, qui, depuis le combat contre la réforme des retraites, s’est installée durablement dans le paysage social.
On regrettera que dans ce contexte, le rassemblement unitaire n’ait pu se réaliser, nationalement, autour de la date du 1er mai 2024. Mais le 1er mai reste un bon moment pour exprimer les revendications des salariés et des agents publics.

Pour l’UNSA, le 1er mai 2024, est le bon moment pour inviter l’actualité sociale et la justice au cœur des débats. Dans le cadre national, comme à l’échelle européenne, avec la revendication, portée par la Confédération Européenne des Syndicats d’un salaire minimum et d’un minimum de retraite européens, pour arracher les plus fragiles, jeunes ou vieux, actifs ou retraités à la précarité.
C’est la raison pour laquelle l’UNSA appelle ses adhérents et sympathisants, les travailleuses et travailleurs, les jeunes et retraités à se mobiliser largement et à défiler pour exprimer ces revendications.
Et peut-être en faire les prémices d’une insurrection joyeuse, propre à réveiller l’espoir chez les travailleurs, et à conjurer les périls représentés tant par l’ultra libéralisme présidentiel que par les idées de la droite extrême.