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L’urgence d’une Europe sociale

mardi 31 octobre 2023

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Face à la violence du moment, qu’il est vital de dénoncer, il convient de ne pas oublier les revendications sociales qui relèvent, elles aussi, d’une urgence première, tant la précarité affecte durement les plus fragiles, parmi lesquels les retraités pauvres.
Dans le cadre européen, la Confédération européenne des Syndicats et la Fédération Européenne des Retraités et Personnes Âgées mènent un combat commun pour la revalorisation des bas salaires et des petites pensions et contre la montée des extrémismes.

Le mois d’octobre qui vient de s’achever a été marqué par une poussée de violence extrême : les attaques terroristes du Hamas contre les civils israéliens, suivies de bombardements brutaux et d’un siège médiéval à l’encontre des populations palestiniennes de Gaza. Chez nous, l’assassinat d’un professeur dans son lycée par un extrémiste islamiste a une nouvelle fois endeuillé notre École. Chez nos voisins belges, deux touristes suédois ont perdu la vie sous les balles d’un individu inspiré par la même idéologie.
On aurait envie de crier « Bas les armes, halte au feu ! » et d’envoyer au monde un message de paix. Mais peut-il être audible par ces temps où le fanatisme, la haine de l’autre semblent devoir l’emporter sur la raison ?

Les revendications sociales, dans cette actualité incandescente, ont tendance à être reléguées au second plan. Et pourtant, la détresse des plus défavorisés, salariés modestes qui ne bouclent plus leurs fins de mois, retraités pauvres qui doivent se résoudre au secours de la banque alimentaire… n’a pas disparu depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

Faut-il se décourager, se résigner ?
Non, car un chantier s’ouvre devant nous. L’échéance des élections européennes, en juin 2024, permet de porter dans le débat public à la fois l’exigence de plus de justice sociale pour les salariés actifs et pour les retraités européens mais aussi la volonté de réformer nos sociétés pour mieux faire face à l’urgence climatique.
Il n’est pas admissible que les plus modestes soit condamnés à la précarité dans une Europe où les plus riches accumulent des fortunes. Des filets de sécurité doivent garantir à chacun, en Europe, un revenu minimum pour assurer une vie digne, permettant la satisfaction des besoins élémentaires.

Ces revendications, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et la Fédération Européenne des Retraités et Personnes Âgées (FERPA) les portent conjointement. De même, elles mènent conjointement le combat contre tous les extrémismes, celui porté par l’extrême droite, qui mine la cohérence de nos nations, comme celui véhiculé par l’extrémisme islamistes qui prétend saper les fondements de nos démocraties.
Le 13 décembre, une journée d’action rassemblera les syndicats européens pour rappeler ces revendications et redire notre volonté d’une Europe plus sociale et plus démocratique, qui pourrait contribuer plus efficacement au retour de la paix et de la concorde universelle. Pour dire aussi l’opposition des travailleurs au fanatisme, à l’extrémisme, porteurs de violence et de mort !