La violence que subissent les femmes concerne aussi les femmes âgées

La violence subie par les femmes dans la vieillesse est souvent sous-estimée, voire ignorée, et même rendue invisible.

Elle peut prendre des formes diverses, telles que la violence physique, la violence psychologique, les abus de faiblesse ou la violence sexuelle. Le procès Pélicot, en est, en France, la triste illustration.

La violence psychologique est au sommet de la hiérarchie des formes de violence conjugale subies par les femmes âgées.

Mais n’oublions pas que l’une des causes de la violence conjugale réside dans la sujétion économique des femmes, qui tout au long de leur vie professionnelle ont eu à subir des discriminations conduisant à des salaires plus bas, des conditions de travail dégradées, avec du temps partiel subi, et un manque de reconnaissance général. Cette sujétion les conduit à subir des violences auxquelles elles ont du mal à se soustraire, du fait de leur dépendance économique au conjoint.

Pour protéger les femmes, y compris les femmes âgées, le Comité des femmes de la FERPA revendique la mise en place de services spécifiques d’enquête et de collecte de données sur la violence fondée sur
le genre parmi les personnes âgées et les personnes handicapées.

En France, il est possible, pour les Conseils Départementaux de la Citoyenneté et de l’Autonomie, de s’auto-saisir pour analyser les maltraitances aux personnes âgées, en ciblant plus précisément la situation des femmes.

La déclarations du Comité des femmes :

Qu’est-ce que le Comité des femmes de la FERPA ?

Le Comité des Femmes tient des réunions avec des femmes faisant partie de toutes les organisations membres de la Ferpa. Il partage ses expériences et connaissances sur les activités à mener en faveur des femmes âgées à l’échelle nationale et internationale et est également chargé de surveiller la mise en œuvre des politiques de la Ferpa en matière d’égalité hommes-femmes. Il se réunit deux fois par an. Il est actuellement présidé par Silvana Cappuccio.

Silvana Cappuccio est une militante du syndicat italien CGIL, juriste de formation. Elle s’est investie dans différents instances internationales dont Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.