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Pompe à chaleur : gare aux promesses illusoires.

samedi 14 mai 2022

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Économiser l’énergie, maintenir un niveau de confort suffisant pour un prix raisonnable, les raisons de changer de mode de chauffage sont multiples et légitimes... Les incitations fiscales peuvent déterminer les plus hésitants à franchir le pas.
Est-ce un choix pertinent ? Pas toujours. Explications.

Le prix de l’énergie, particulièrement celui du gaz, est appelé à s’envoler dans les prochains mois. Nous en sommes tous conscients, les boucliers énergétiques ne dureront qu’un temps, et il faudra bien passer à la caisse, soit comme consommateur, soit comme contribuable.

Les motivations pour remplacer notre chaudière à gaz, même récente et basse température, sont multiples. Écologique : sortir de la dépendance aux énergies fossiles.
Politique : échapper à la dépendance énergétique du gaz de M. Poutine.
Économique : préserver notre pouvoir d’achat.
Opportuniste : profiter de la majoration de 1000 euros de « MaPrimerénov’ » pour la transition vers un mode de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire non tributaire des énergies fossiles.

Sauf que comme toujours, lorsqu’il y a incitation fiscale, les démarchages se multiplient pour vanter des solutions techniques promettant des économies mirifiques.
La mode est à la pompe à chaleur, P.A.C., pour les initiés. Outre le fait qu’elle nécessite des contraintes d’espace, cette solution n’est rationnelle que lorsqu’on dispose d’un logement parfaitement isolé.
L’association Que choisir alerte : « Installer une Pompe à chaleur air/eau coûte très cher : en moyenne 13 779 €, avec des montants de 9 166 à 21 300 €. De plus, installer des PAC partout ne peut que renforcer notre dépendance au gaz, qu’il soit russe ou non, ainsi qu’au fioul et au charbon. En chauffage central, plus il fait froid, plus la température de l’eau envoyée vers les radiateurs est élevée. Dans le bâti d’avant 2000, elle est en général de 80 à 90 °C par grand froid. Si on se contente seulement de remplacer une chaudière par une PAC, il faudra qu’elle produise de l’eau bien au-delà de sa capacité propre de 55 °C en hiver, soit par ses résistances électriques. Elle fonctionne alors comme un convecteur. »
Résultat : une forte augmentation de la pointe électrique hivernale, qui imposera la mise en marche de centrales au gaz, au fioul voire au charbon. Et au bout de l’hiver, une facture pimentée !

Alors, avant de signer un devis, même avec les aides de MaPrimeRénov’, soyons prudents. Mieux vaut prendre l’avis d’un professionnel fiable et honnête !