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Aidants en activité : une allocation journalière élargie à plusieurs personnes aidées.
mardi 21 janvier 2025
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Les aidants en activité peuvent bénéficier d’une Allocation Journalière de Proche Aidant (AJPA) pour accompagner ou aider une personne en perte d’autonomie. Depuis le 1er janvier 2025, un aidant peut bénéficier de cette allocation pour soutenir, au cours de sa carrière, jusqu’à quatre personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
L’AJPA, comment ça fonctionne ?
C’est une allocation journalière versée par les Caisses d’Allocations Familiales ou la Mutualité sociale Agricole pour les aidants en activité apportant un soutien à un proche en perte d’autonomie.
Cette allocation, d’un montant de 65.80 € permet de financer un congé de proche aidant, à concurrence de 66 jours sur toute la carrière. Elle permet d’interrompre son activité quelques heures en cas de temps partiels, ou quelques jours au fil de l’année, ou totalement pour une durée maximale de trois mois.
Combien de bénéficiaires de l’AJPA ?
En mars 2024, on recensait 16 317 personnes bénéficiant d’une allocation de congés de proche aidant. Ce chiffre est à mettre en rapport avec le nombre d’aidants estimé entre 8 et 11 millions. Il est vrai que l’on compte des retraités parmi ces aidants, lesquels ne peuvent, bien évidemment, bénéficier de cette allocation journalière. Mais le ratio est d’environ 1 aidant bénéficiant de l’allocation journalière pour 500 personnes en perte d’autonomie soutenues par un aidant.
Qu’est-ce qui a changé au 1er janvier 2025 ?
Depuis le 1er janvier, un même aidant peut soutenir jusqu’à quatre personnes en perte d’autonomie tout au long de sa carrière. Si le nombre de jours d’allocation est limité à 66 journées par personne aidée, le cumul des journées d’allocation peut atteindre un maximum de 264 jours tout au long de la carrière si quatre personnes ont bénéficié de l’accompagnement du même aidant.
Exemple : Une personne peut mobiliser 66 jours d’allocation pour accompagner un enfant en situation de handicap, puis, plus tard dans sa carrière, deux fois 66 jours pour aider deux ascendants en perte d’autonomie, soit 198 jours d’allocation tout au long de sa vie professionnelle, contre seulement 66 précédemment.
L’avis de l’UNSA Retraités
Cette mesure constitue un progrès, mais un progrès très relatif. Le droit au congé de proche aidant est notoirement sous utilisé, soit par défaut d’information, soit parce que le montant est perçu comme insuffisant (niveau du SMIC).
L’UNSA Retraités revendique des mesures pour les aidants en situation d’emploi, afin de concilier l’activité professionnelle et le rôle d’aidant. En particulier, l’UNSA Retraités demande que des aménagements du temps de travail de l’aidant soient mis en place par les employeurs. Cet investissement en qualité d’aidant devrait être valorisé. Le congé de proche aidant est actuellement insuffisant. Sa durée doit être significativement augmentée.