Accueil > Santé > Aidants, une situation à risque pour la santé...

Aidants, une situation à risque pour la santé...

lundi 4 novembre 2024

◷ Lecture 2 min

La personne qui assure l’accompagnement d’une personne en perte d’autonomie, particulièrement lorsqu’elle cohabite avec elle, risque de voir sa santé se dégrader, qu’il s’agisse de sa santé physique ou de sa santé mentale. Une enquête de la DREES souligne ce risque, déjà repéré par les acteurs de l’accompagnement à la personne en perte d’autonomie.

Selon une enquête menée par la DREES, à la veille de la journée des aidants, près d’un aidant sur deux vivrait une dégradation de sa santé. Sur 3,9 millions d’aidants, 47% déclarent au moins une conséquence du soutien apporté sur leur santé. Dans 19% des cas, ils évoquent un impact sur la santé physique (fatigue physique, trouble du sommeil, problème de dos, etc…) .
Plus du tiers, 37%, subissent une dégradation de leur santé mentale. La situation est plus grave si l’aidant est le conjoint ou l’enfant de la personne accompagnée, si celle-ci a des troubles cognitifs, ou si l’aidant cohabite avec la personne accompagnée, les sollicitations devenant alors permanentes.
Les aidants effectuant des tâches variées auprès du senior « ont l’impression de faire des sacrifices, de manquer de temps, de répit et d’information ». Les femmes déclarent également plus d’incidence sur leur santé.

Les seniors qui cohabitent avec un proche en perte d’autonomie, qu’ils déclarent ou non l’aider, ont également deux fois plus de risque de se déclarer en mauvaise ou très mauvaise santé (24% contre 12% pour les autres seniors).

Selon la DREES, « 35% des seniors qui cohabitent avec une personne en perte d’autonomie sont en état de détresse psychologique et 39% d’entre eux ont consommé au moins une fois un médicament anxiolytique ou antidépresseur dans l’année ».

L’UNSA Retraités revendique un meilleur accompagnement des aidants, actifs ou retraités, un soutien financier accru, et une amélioration du droit au répit. Un meilleur dépistage des situations de détresse doit être mené pour repérer et accompagner les aidants non déclarés.