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Zones de santé prioritaires, mise en place...

lundi 8 septembre 2025

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Le ministère de la santé a publié le 27 juin la carte des 151 zones de santé prioritaires dans lesquelles des médecins volontaires peuvent intervenir, à raison de deux jours par mois, pour pallier les manques en praticiens dans ces zones particulièrement sous-dotées.

Cette annonce fait suite au « pacte de lutte contre les déserts médicaux », dévoilé par le Premier ministre, de l’époque, François Bayrou, le 25 avril et dont l’une des mesures phares était l’instauration d’une « mission de solidarité territoriale pour les médecins ».
Cette mesure était présentée comme une première étape dans l’amélioration de l’offre de soin, en attendant l’adoption de textes législatifs plus avancés.

Où ça se passe ?

Les zones concernées se situent assez majoritairement dans ce que l’on nomme la « diagonale du vide », mais aussi dans les départements et territoires situés hors hexagone, que l’on oublie trop fréquemment.

Comment ça fonctionne ?
Dans ces 151 zones, les médecins volontaires consacreront jusqu’à deux jours de consultations par mois dans ces zones prioritaires.
Les patients pourront obtenir un rendez-vous rapide, avec un outil national dédié ; les consultations seront facturées sans dépassement d’honoraires (encore heureux !).
Des aides sont prévues pour accompagner les médecins volontaires :
Des solutions de remplacement pour les médecins leur permettront d’assurer la continuité des soins dans leurs cabinets.
Ils disposeront d’outils pratiques et du support des assistants médicaux déjà présents dans les lieux de soins.
Leur investissement sera reconnu à travers une indemnisation forfaitaire de 200 € par jour (en plus du paiement des consultations réalisées) qui pourra être versée dès les premières journées de solidarités réalisées en septembre.
Ce dispositif devient effectif depuis septembre 2025.

L’avis de l’UNSA Retraités :
Ce dispositif d’urgence est une réponse très parcellaire aux immenses besoins que l’on rencontre dans les déserts médicaux. Il est ciblé sur les médecins généralistes.
Or notre enquête de 2024 l’avait souligné, dans les déserts médicaux, l’accès aux médecins spécialiste est encore plus complexe que l’accès aux généralistes.
Cette mesure pourrait être perçue une mesure d’évitement, pour contourner les règles d’installation plus contraignantes contenues dans la proposition de loi Garraud, dont l’article 1 instaure une régulation de l’installation des médecins par autorisation préalable des ARS après avis du conseil départemental de l’Ordre. Cette autorisation étant automatique dans les zones sous-dotées et conditionnée ailleurs.