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Aidons les aidant
essamedi 11 mars 2023
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Prendre soin de soi pour pouvoir prendre soin des autres.
Une population invisible et silencieuse
11 millions de personnes accompagnent un proche fragilisé par la maladie, le handicap et/ou l’âge. Conjoint, enfant, parent, membre de la famille ou de l’entourage… ils sont aidants, elles sont aidantes et engagées à titre non professionnel, dans l’accompagnement de la vie quotidienne. Au cœur d’un dispositif de solidarité, ils s’efforcent d’exercer au mieux ce rôle rarement choisi car le plus souvent imposé par des circonstances difficiles ou imprévues, mission à laquelle ils n’ont été ni préparés ni formés.
Prendre en charge un proche confronté à des fragilités est un investissement physique et émotionnel générant parfois des difficultés (manque de temps, stress, gestion de la souffrance de la personne aidée, fatigue, isolement…) et parfois des contraintes matérielles (la perte de revenu).
Pas facile pourtant lorsqu’on est aidant de parler de soi et de se faire aider, c’est pourtant essentiel pour ne pas s’oublier soi-même !
Les dispositifs de soutien
- Le congé du proche aidant : suspendre ou de réduire son activité professionnelle pour venir en aide à un proche. Limité à 66 jours pour la durée de la carrière professionnelle, il est indemnisé sous forme d’une « allocation journalière de proche aidant » (AJPA) qui peut être mobilisée pour un accompagnement allant d’une demi-journée à quelques semaines.
- Le droit au répit : Crée par la loi d’adaptation de la société au vieillissement de décembre 2015 pour permettre à la personne aidante de se reposer et d’éviter l’épuisement, il est constitué d’une aide limitée à 500 € par an qui permet de financer l’accueil de jour ou de nuit de la personne aidée, un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial, un relais à domicile.
- Echanger avec d’autres aidants : un bol d’air générateur de liens pour rompre l’isolement. Il n’existe pas d’écoute plus attentive que celle d’autres aidants.
Prévoir l’avenir
L’action des aidants contribue à soulager la vie des plus fragiles mais répond également à une réalité économique. Sans les aidants bénévoles, le système de soin serait en bien plus forte difficulté. Mais aider ne doit pas rimer avec précarité ou mise en péril de sa propre santé. La société doit répondre aux enjeux du vieillissement de la population qui va accroître le rôle des aidants dans l’accompagnement et le maintien à domicile des seniors en perte d’autonomie.
Lors de son dernier congrès national, l’UNSA Retraités a inscrit dans sa résolution générale la nécessité d’un accompagnement social, psychologique et financier, aussi bien pour les personnes en perte d’autonomie que pour les aidants.
Pour l’UNSA Retraités, il faut développer et améliorer très sérieusement les services et les soins à domicile, ainsi que leur organisation et leur prise en charge financière.