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Chèque vacances des retraités de la Fonction Publique d’État : retour sur un mauvais feuilleton
jeudi 7 août 2025
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Au début de l’été, la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique a imposé aux anciens agents de l’État un très mauvais feuilleton, concernant leur droit au chèque vacances. Beaucoup ont eu du mal à suivre. Ce droit avait concerné 38 000 retraités en 2023, et même si le montant de l’aide était modeste, beaucoup de pensionnés de la fonction publique bénéficiaires y étaient très attachés. D’où leur incompréhension, concernant la façon dont ils ont été traités, et parfois leur colère.
Nous revenons pour plus de clarté sur les divers épisodes de ce dossier.
Les retraités de la Fonction Publique d’État disposaient jusqu’au 1er octobre 2023 du même droit que les actifs au chèque vacances bonifié par l’État. Droit soumis bien évidemment à des conditions de ressources. Ils représentaient le quart des bénéficiaires, et leur revenu fiscal de référence était, en moyenne, inférieur de 7000 euros à celui des actifs qui profitaient du chèque vacances. C’est dire qu’il s’agissait de retraités modestes, voire très modestes.
Une aide sociale très modeste supprimée :
Les 38 000 anciens agents de l’État qui avaient pu recevoir un chèque vacances avaient reçu une aide sociale au départ en vacances d’un montant moyen de 220 euros.
Le droit au chèque vacances des retraités a été supprimé par une circulaire du 3 août 2023, prenant effet au 1er octobre 2023.
La suppression de ce droit pour les retraités a représenté pour le budget de l’action sociale interministérielle une économie de 8,4 millions d’euros, sur un budget global de l’Action Sociale Interministérielle évalué à 159 millions d’euros, ( soit un peu plus de 5% du budget de l’ASI).
En 2024, l’intégralité du budget n’aurait pas été consommée.
Un droit rétabli grâce à l’action syndicale
Les organisations syndicales siégeant au Comité Interministériel d’Action Sociale, ont déposé un recours auprès du Conseil d’État pour contester cette circulaire, au motif qu’elle n’avait pas été soumise à la discussion du CIAS.
Le Conseil d’État a donné raison aux organisations syndicales et prononcé l’annulation de la circulaire du 3 août 2023. C’était le 26 juin dernier.
Le 9 juillet, le droit au chèque vacances redevenait effectif avec la possibilité pour les retraités de déposer à nouveau un dossier de demande. Près de 1000 retraités ont pu déposer un dossier de demande.
La mesquinerie comme ligne de conduite de la DGAFP
La Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP) récidive dans la mesquinerie. Elle n’avait pas digéré l’annulation de sa circulaire d’août 2023 par le Conseil d’État. Elle a donc présenté une nouvelle circulaire lors du Comité Interministériel consultatif d’Action Sociale (CIAS) du 11 juillet, supprimant à nouveau le droit au chèque vacances pour les retraités.
En réaction les organisations syndicales, dont l’UNSA Fonction Publique, ont quitté la réunion et contesté cette nouvelle décision.
Cette circulaire a été rendue publique le 22 juillet. Elle annule à nouveau le droit au chèque vacances pour les retraités de la Fonction Publique d’État.
L’avis de l’UNSA Retraités
« Afin que chaque retraité puisse vivre pleinement sa retraite en bénéficiant, par exemple de séjours de vacances, l’UNSA Retraités se prononce pour une offre adaptée et accessible financièrement. », telle est la position que nous avions adoptée en 2023.
Pour les retraités de la Fonction Publique d’État, dont le gouvernement a une drôle de façon de récompenser les services passés, cela passe par le rétablissement du droit au chèque vacances, modeste contribution permettant à d’anciens agents de l’État, aux pensions peu élevées, de bénéficier aussi du droit aux vacances.
Avec l’UNSA Fonction Publique, l’UNSA Retraités agira pour obtenir le rétablissement définitif de ce droit.