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Déclaration de politique générale de François Bayrou : du flou, des manques...

mercredi 15 janvier 2025

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Dans un contexte de crise politique, économique et budgétaire extrêmement tendu, le discours de politique générale du premier Ministre, plus d’un mois après la démission du gouvernement Barnier, était attendu. Il ne nous appartient pas d’en faire une analyse politicienne, mais de relever, au regard des préoccupations des retraités et personnes âgées, dans les propos de François Bayrou, les éléments positifs, les manques, et ce qui ouvre la porte à la plus grande incertitude.

Réforme des retraites
Le premier Ministre a reconnu la nécessité de revenir sur la réforme des retraites de 2023, dont le rejet par l’opinion est massif, et dont il faut se souvenir qu’elle a été imposée sans vote de la représentation parlementaire.
Ouvrir un débat sur la question du financement des retraites avec les partenaires sociaux est une proposition positive, répondant à l’attente jamais satisfaite à ce jour, des organisations syndicales. Inscrire ce débat dans la recherche d’un équilibre entre dépenses et recettes consacrées au financement des retraites est responsable. Les laïques que nous sommes exprimeront leur perplexité face au choix du mot "conclave", pour désigner l’espace de négociation que veut ouvrir François Bayrou avec les partenaires sociaux. Plus sérieusement, la conclusion imposée en cas d’échec de la négociation, est l’application de la réforme de 2023, qui n’a jamais est votée par une majorité parlementaire. Laissons à l’UNSA, dans le cadre de l’intersyndicale, le soin de définir la position de notre organisation sur ce sujet.

Protection sociale et santé
Concernant la protection sociale et la santé, enregistrons avec satisfaction le renoncement au déremboursement partiel des médicaments et des consultations médicales. La majoration du ticket modérateur n’est plus à l’ordre du jour.
De même, l’augmentation de l’Objectif National de Dépense d’Assurance Maladie (ONDAM), va dans le bon sens, même si l’évolution proposée est sans doute en-deçà des moyens attendus pour répondre à la crise de l’Hôpital Public et du secteur de la santé.

Prévention de la perte d’autonomie et question du "Grand-Âge"
Pour la question de la prévention de la perte d’autonomie, nous prenons acte de la prise en charge à 100% des fauteuils roulants.
Le chef du gouvernement souhaite aussi « avancer sur la question du Grand âge ». « L’objectif de permettre aux personnes de bien vieillir et d’avoir le choix de leur domicile suppose l’ouverture d’un dialogue avec le Parlement et les départements », annonce floue à l’évidence, sans aucune volonté de déboucher rapidement sur une loi d’ampleur, à même de répondre au choc démographique lié au vieillissement de la population.
Sur ce point, et près de dix ans après l’adoption de la Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement, nous en restons aux déclarations d’intention.

Fin de vie

Concernant la loi sur la fin de vie, à la veille d’aboutir au printemps dernier, le premier Ministre a brièvement évoqué le sujet sans se prononcer ni sur le délai d’examen d’un texte ni sur le fond renvoyant au "pouvoir d’initiative" du Parlement.

Déception sur les sujets concernant au premier chef retraités et personnes âgées !

Lire le communiqué de l’UNSA du 16 janvier :

Communiqué : Retraite : l’UNSA engagée avec force