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Nouveau gouvernement, mais risque de recyclage des propositions de François Bayrou

jeudi 11 septembre 2025

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Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre par le président Macron. Il va rapidement constituer son gouvernement. La première tâche de celui-ci sera de présenter un projet de budget et un projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Et ce, en principe pour la date du 7 octobre, afin de laisser au parlement le temps légal imparti à la délibération sur ces deux projets.
Les choses vont aller vite et des mesures présentées par son prédécesseur risquent d’être recyclées, à commencer par l’abattement fiscal des retraités...

Sébastien Lecornu assume depuis le mardi 9 septembre la fonction de Premier ministre. Une fois son gouvernement nommé, il devra s’atteler à une tâche urgente : l’élaboration d’un projet de budget et d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Rappelons que, de ce second projet, dépend le niveau de revalorisation de nos pensions pour l’année 2026, ou leur gel pour l’année à venir.

Une situation d’urgence
Le gouvernement Lecornu dispose de moins d’un mois pour présenter un projet de budget.
Le projet de loi de finances de l’année, y compris les documents prévus aux articles 50 et 51, est déposé au plus tard le premier mardi d’octobre de l’année qui précède celle de l’exécution du budget, précise la loi du 1er août 2001 relative aux lois de finances. Et cette année, le premier mardi du mois d’octobre tombe le 7 octobre, moins d’un mois après la date de nomination de Sébastien Lecornu. Ce dernier devra donc faire très vite pour élaborer son projet.

Le risque de voir ressurgir des mesures proposées par François Bayrou
Dans l’urgence, même si le Premier ministre a déclaré vouloir changer de méthode, son gouvernement risque de recycler plusieurs propositions présentées par François Bayrou, et parmi elles, la suppression de l’abattement fiscal de 10% accordé aux retraités. Cette mesure, rappelons-le a d’abord été avancée par Patrick Martin, président du MEDEF. Gageons que son organisation multipliera les pressions pour faire payer aux retraités les efforts auxquels les plus favorisés refusent de consentir.

A l’université d’été de son organisation, M. Martin a déclaré, à propos de la taxe Zucman « quelle qu’en soit la forme, un retour de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) serait ravageur pour notre économie, et nous nous y opposerons ».
Eh bien M. Martin, pour les retraités , c’est tout pareil : « Quelle qu’en soit la forme, une suppression de l’abattement fiscal des retraités aurait un effet ravageur sur le niveau de leurs impôts, et ils s’y opposeront ».

Ne désarmons pas, mobilisons-nous.
Nous ne nous résignerons pas aux mesures injustes qui ciblent les retraités.
Ni gel des pensions, ni suppression de l’abattement fiscal des retraités, ni doublement des franchises médicales.
Ne désarmons pas. Faisons entendre notre voix.
Près de 10 000 retraités ont déjà signé la pétition de l’UNSA Retraités contre la suppression de l’abattement fiscal des retraités.
Continuons à la populariser et à la faire signer.

Signez la pétition de l’UNSA Retraités