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Service Public Départemental de l’Autonomie, l’expérimentation démarre...

jeudi 18 janvier 2024

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Les personnes âgées en perte d’autonomie, ou plus fréquemment leurs proches ou leurs aidants, sont confrontées à la difficulté de s’y retrouver dans le labyrinthe administratif, lors de la constitution d’un dossier de demande d’aide, qu’il s’agisse d’Aide personnalisée à l’autonomie (APA), d’Aide Sociale à l’Hébergement (ASH) ou autres...
Le Service Public Départemental de l’Autonomie est présentée comme une réponse à ces difficultés

Le Service Public Départemental de l’Autonomie va être expérimenté dans 18 départements au cours de l’année 2024. Les candidats retenus sont les Alpes-Maritimes, l’Aveyron, la Corrèze, le Finistère, la Gironde, la Guyane, les Hauts-de-Seine, l’Hérault, le Loir-et-Cher, la Mayenne, la Meurthe-et-Moselle, le Nord, le Pas-de-Calais, la Sarthe, la Seine-Maritime, la Seine-Saint-Denis, la Somme, les Yvelines.

Le service Public départemental de l’Autonomie, c’est quoi ?
Présenté dans sa phase expérimentale par Aurore Bergé, le 14 septembre dernier, le SPDA a vocation à constituer un guichet unique au service des personnes handicapées et des personnes âgées confrontées à la perte d’autonomie.
L’objectif assigné à ces structures est « d’apporter équité et simplicité dans le parcours des usagers, quel que soit leur lieu de résidence ou l’objet de leur demande : inclusion, adaptation de l’habitat, accompagnement social… »

En un seul lieu, seront regroupés tous les acteurs de l’autonomie : État, collectivités, associations, agences régionales de santé, caisses d’allocations familiales, conseils départementaux.

En finir avec le parcours du combattant pour constituer un dossier de demande d’aide
Interlocuteurs multiples, souvent situés dans des espaces différents, toutes les personnes confrontées à la constitution d’un dossier d’aide à la personne, qu’il s’agisse de personnes âgées ou de leurs aidants, ont souvent vécu cet ensemble de démarches comme un véritable parcours du combattant.
« Ce dispositif répond à un besoin de simplification sur le terrain », explique la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie). Une personne âgée ou handicapée trouvera dans les SPDA, tous les services dont elle a besoin au même endroit et ne sera plus renvoyée d’un guichet à l’autre. »

Quid des Maisons Départementales de la Personne Handicapée ?
Les SPDA n’ont pas vocation à se substituer aux MDPH, qui conserveront leurs compétences en matière de gestion des dossiers liés au handicap.
Il n’en reste pas moins que l’articulation entre MDPH et SPDA reste à construire, et que l’expérimentation ne sera pas de trop pour éviter qu’un dispositif instauré pour simplifier les démarches, ne vienne ajouter une étape supplémentaire dans la constitution du dossier…

Quel rôle de contrôle et d’accompagnement pour les Conseils Départementaux de l’autonomie.
Dans les départements concernés, le CDCA devrait être investi d’une mission de suivi, tout au long de la phase expérimentale. Les militants de l’UNSA investis dans ces structures veilleront à disposer des informations nécessaires au suivi de cette expérimentation et à son évaluation.

Ce qu’on en pense :
L’intention est louable, mais les guichets uniques constituent souvent des dispositifs fragiles peinant à répondre à des situations complexes. Il faudra veiller à ce que le SDPA soit réellement un outil de simplification et non une étape de plus dans un parcours souvent complexe et laborieux.