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Urgences médicales : l’hôpital public en première ligne

mercredi 21 mai 2025

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La crise des services d’urgence médicale est une réalité cruelle, même si les Autorités Régionales de Santé tendent à présenter des statistiques rassurantes pour afficher une couverture satisfaisante du territoire en termes de médecine d’urgence et de soins non programmés.
La réalité atteste de sérieuses difficultés : Les week-ends et jours fériés, 85% des gardes de nuit sont assurées par le Service public. Les directeurs généraux des Centres Hospitaliers Universitaires et des Centres hospitaliers attirent l’attention sur la crise des urgences.

Des propositions pour répondre à la crise des urgences
Face à la situation de crise, les responsables des Centres Hospitaliers Universitaires et des Centres hospitaliers demandent que l’effort soit partagé avec tous les établissements de santé et avec la médecine de ville (mais on sait combien les médecins généralistes sont réticents à s’engager dans un service de garde de nuit). Ils revendiquent une « transparence sur la disponibilité des lits dans tous les établissements de santé et une adaptation aux besoins actuels de santé de la population ».
Ils souhaitent une meilleure implication des infirmiers en pratique avancée (IPA), alors qu’actuellement, seuls 1% de ces professionnels sont mobilisés dans les services d’urgences…
Ils considèrent qu’il faudrait renforcer les services de soins à domicile, pour mieux accompagner les patients sortant des services de soins non programmés afin de « faciliter le maintien ou le retour à domicile ».
Enfin, ils estiment nécessaire une régulation des accueils en service d’urgence. Il faudrait que les patients soient adressés par un médecin ou formulent une demande d’admission par appel au 15 et au Service d’accès aux soins, dont il faudrait obtenir la généralisation.
Toutefois, l’Hôpital Public reste ce service ouvert 24 h sur 24, et dont la vocation est de soigner tout le monde. Pour les directeurs d’hôpitaux, les « populations vulnérables » devront être accueillies directement.

Pour les directeurs d’hôpitaux comme pour les urgentistes, l’une des réponses à la crise passe par une meilleure implication de la médecine de ville et des établissements privés pour une réponse coordonnée à la demande de soins d’urgence et non programmés.

L’avis de l’UNSA Retraités
Pour l’UNSA Retraités, le Service Public Hospitalier ne peut assumer seul le choc des accueils aux urgences en période tendue, notamment les week-ends et en période de nuit profonde. La contribution à l’effort des établissements privés et de la médecine de ville, par l’obligation d’assurer des services de garde et des permanences de soin ambulatoire, devrait être mobilisée par les autorités de tutelle.
Les médecins libéraux, dont la formation a été financée par l’État, doivent sortir de leur corporatisme étroit et s’impliquer davantage dans la gestion des soins d’urgence. Les praticiens des générations antérieures acceptaient de s’impliquer dans ce volet de la médecine, les médecins actuels feraient bien de s’interroger sur leurs pratiques, au risque de se mettre à dos la majorité de l’opinion.