Accueil > Édito > Abattement fiscal des retraités, plus que jamais : Non à sa suppression.

Abattement fiscal des retraités, plus que jamais : Non à sa suppression.

mercredi 7 mai 2025

◷ Lecture 3 min

Notre pétition contre la suppression de l’abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités a rencontré un réel succès. En une semaine, vous avez été plus de 5000 à la signer. L’équipe de l’UNSA Retraités vous remercie pour ce soutien et pour votre engagement contre une mesure injuste qui n’est qu’un impôt supplémentaire déguisé ciblant uniquement les retraités.
Certains signes montrent que notre campagne commence à porter ses fruits. Le premier ministre, François Bayrou semble écarter une révision de l’abattement fiscal des retraités. Cependant, nous poursuivons notre action. N’hésitez pas à signer notre pétition si vous ne l’avez pas encore fait, à la faire connaître autour de vous et à la populariser, si vous avez déjà exprimé votre soutien.

Depuis trois mois, la question de l’abattement fiscal de 10% accordé aux retraités sur le montant de leur pension occupe largement le champ des médias. Sa suppression est présentée par les responsables patronaux du MEDEF et de CPME, mais aussi par le président du COR et la ministre des comptes publics comme une solution pertinente pour redresser les comptes publics. Nous avons fait la preuve que cette mesure était injuste.

Nos arguments ont été repris par les médias :

 L’abattement fiscal dont bénéficient les retraités sur leur pension n’a rien de commun avec le dégrèvement pour frais professionnels dont bénéficient les actifs.
 Sa suppression rendrait plus de 500 000 retraités imposables, les privant de droits liés à la non imposition.
 En augmentant mécaniquement le revenu fiscal de référence, elle modifierait le taux de CSG applicable à certains retraités, réduisant de ce fait le niveau de leur pension.
 En raison du plafonnement de l’abattement à 4300 euros, l’impact de la mesure serait moindre pour les 5% des retraités les plus favorisés, qui verraient leur niveau de vie moins affecté proportionnellement que celui de retraités moins favorisés : la mesure leur ferait baisser leur niveau de vie de 0,85% quand des retraités disposant d’un niveau de vie inférieur de moitié pourraient perdre 1,5% de pouvoir d’achat.
 Alors que le gouvernement communique sur le refus d’augmenter les impôts, cette mesure constituerait un impôt supplémentaire ciblé uniquement sur les retraités disposant d’une pension supérieure à 1540 €, qui sont loin d’être tous des nantis.

Mettre les plus riches à contribution, actifs ou retraités
Il existe des retraités riches, qui peuvent être mis à contribution pour rétablir les comptes publics. Pas parce qu’ils sont retraités, mais parce qu’ils sont riches !
Leur richesse, celle qui fait la différence avec la moyenne des retraités, provient pour une bonne part de revenus autres que leurs pensions, revenus immobiliers, rentes et dividendes. C’est cette part de ressources qu’il faudrait prioritairement mettre à contribution plus que les pensions de retraite...
Mais cette idée ne semble effleurer ni Mme de Monchalin, ni M. Martin, président du MEDEF, ni M. Reza-Tofighi, président de la CPME, ni même M. Cette, président du COR.
Tous s’efforcent d’accréditer l’idée que les prélèvements fiscaux sont trop lourds, alors que les plus favorisés de nos concitoyens sont largement épargnés par l’effort commun et qu’ils ont vu leur richesse s’accroître ces dernières années dans des proportions indécentes.

Poursuivons dans la voie que nous avons ouverte, gagnons l’opinion à la défense de la cause des retraités et faisons signer la pétition contre la suppression de l’abattement fiscal des retraités
Je signe ou je fais signer la pétition contre la suppression de l’abattement fiscal des retraités