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Bientôt la fin du permis de conduire à vie ?

vendredi 5 mai 2023

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Plusieurs accidents de la route causés récemment par des personnes âgées ont relancé le débat le débat de l’encadrement de la conduite des seniors.
Faut-il imposer un contrôle médical pour les personnes âgées au volant ?

À mesure que l’on vieillit, notre acuité visuelle et auditive baisse. Nous maîtrisons mal les évolutions du code de la route : nouveaux panneaux, ronds-points… Pour pallier les risques liés au vieillissement des automobilistes, dans plusieurs pays d’Europe (Espagne, Portugal, Belgique Suisse…) les conducteurs âgés doivent passer des tests médicaux pour faire revalider leur permis de conduire. Le Gouvernement français envisage de prendre des mesures similaires.
Ces contrôles prendraient la forme de tests destinés à évaluer les réflexes, la vision et l’ouïe des automobilistes, afin de s’assurer qu’ils sont toujours aptes à conduire malgré leur âge avancé. Si l’inaptitude était confirmée, le permis de conduire pourrait être retiré.

Mesure de bon sens ou discrimination ? Les données de la Sécurité routière ne permettent pas de se prononcer : Les conducteurs âgés de 65 à 74 ans sont moins impliqués dans les accidents mortels que les jeunes de 18 à 24 ans (64% contre 77%). Il semble toutefois y avoir une corrélation entre l’âge du conducteur et le nombre d’accidents. En outre, les personnes âgées de plus de 75 ans sont considérées responsables dans 82% des accidents mortels où elles sont impliquées.

Les contrôles seraient difficiles à mettre en œuvre : si une visite obligatoire était instaurée, ne serait-ce que pour les 8,5 millions d’automobilistes seniors, ce serait plus de 2 millions de visites médicales supplémentaires à assurer chaque année par des médecins agréés, dans un système de santé français déjà saturé.
Retirer le permis à une personne âgée pourrait aussi avoir des conséquences graves sur son autonomie. Dans des régions rurales, la voiture est parfois la seule solution de mobilité. Si vous lui enlevez son permis, la personne va-t-elle pouvoir rester à son domicile ?

À l’UNSA Retraités, nous n’avons pas encore pris position sur cette question sensible. Vous avez été nombreux à exprimer votre avis en répondant à notre sondage. Voici le résultat (en %) :