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Coup de projecteur sur les aidants.

mercredi 29 mai 2024

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Il y a en France 4 millions de proches aidants : surtout les enfants pour 50% et les conjoints pour 25% auxquels se rajoutent les Aides à domicile et les Infirmiers soit 550 000 salariés ainsi que 400 000 salariés d’EHPAD.

Le Haut Conseil de l’Age a auditionné Léa Toulemon chercheuse à l’Institut des Politiques Publiques pour ses travaux sur les aidants. L’aide de l’entourage croît avec le niveau de dépendance, plus vite que l’aide institutionnelle de 1 à 5 fois selon les niveaux de perte d’autonomie estimés.

Quelles aides sont apportées par le conjoint aidant ?
Majoritairement les hommes prennent en charge les courses, le transport, les sorties… en gros ce qui nécessite de sortir du domicile. Le ménage lui est équitablement réparti.
Si c’est la femme qui est aidante, ultra majoritairement elle prend en charge le bricolage, les tâches administratives, la confection des repas, gérer le médecin, le téléphone, l’habillage, donner à manger, la toilette.

Qu’en est-il des enfants aidants ?
22% des seniors ayant au moins une restriction dans une Activité de la Vie Quotidienne déclarent recevoir une aide de leurs enfants.
Les fils s’occupent du bricolage. Les filles de toutes les autres tâches listées plus haut.
Les filles aident davantage leurs parents, pour tout type de tâche parce qu’elles aident davantage leurs mères qui vivent seules, leurs mères en couple, et leurs pères en couple. Les pères vivant seuls sont autant aidés par leurs fils que par leurs filles.
Le fait que le deuxième parent puisse aider diminue la probabilité pour un enfant d’être aidant. Les enfants uniques, ceux qui ne sont pas en couple, ceux qui n’ont pas d’enfants aident davantage leurs parents.

En conclusion il faut rappeler qu’un congé du proche aidant existe depuis 2020, mais il est méconnu, difficile d’accès et du coup peu utilisé.

Nos propositions pour que cela marche :
Une majoration significative du congé de l’allocation journalière du proche aidant s’impose, afin d’éviter une perte de pouvoir d’achat au bénéficiaire.
Une augmentation significative de la durée du congé doit être envisagée, pour répondre aux situations de dépendance irréversible et de maladie sans perspectives de rémission notamment les maladies neurodégénératives.
Une meilleure information du dispositif doit être développée.