Le régime AGIRC ARRCO en bonne forme

L’AGIRC-ARRCO gère la retraite, actuelle ou à venir, de 59 millions de salariés. Administré conjointement par les représentants des salariés et des employeurs, le régime complémentaire doit assurer son équilibre financier dans la durée pour garantir, à moyen ou long terme, le versement des droits acquis aux générations futures.

Des résultats rassurants pour la solvabilité du régime :

En 2023, les ressources, c’est à dire les cotisations, ont progressé de 5,3% et atteignent 98 milliards d’euros.
Les pensions versées s’élèvent à 92,4 milliards d’euros soit une progression des 5,9 milliards d’euros, due pour une part à la majoration de la valeur du point de retraite servi aux retraités (+ 4,4 milliards d’ euros) et à l’augmentation du nombre de bénéficiaires (+ 1,5 milliard d’euros).
Au total, les charges du régime atteignent 94,5 milliards d’euros.
L’exercice a donc dégagé un solde positif de 3,5 milliards d’euros.

Des provisions qui augmentent :

Par ailleurs, les réserves financières du régime ont bénéficié de la bonne santé des marchés financiers. Elles sont passé de 68 milliards en 2022 à 78,5 milliards en 2023 soit une progression de 15,4%.

Une gestion saine au bénéfice des salariés :

Ces résultats permettent d’assurer l’avenir et de mettre un terme aux mesures restrictives mises en place en 2019 pour redresser les comptes. Le coefficient de solidarité, forme de décote temporaire, a été supprimée en décembre pour les nouveaux retraités et le 1^er avril pour les 700 000 retraités encore affectés par cette décote.
La suppression de cette décote coûte 500 millions d’euros en année pleine au régime AGIRC ARRCO.

Le régime complémentaire, géré par les partenaires sociaux, affiche une bonne santé évidente. Le rapprochement avec l’état des comptes publics est tentant et ne plaide pas en faveur du ministre du budget, aux affaires depuis sept ans. Comme quoi la gestion paritaire par les partenaires sociaux peut avoir du bon. Espérons que cette bonne santé financière n’aiguisera pas l’appétit du gouvernement qui avait envisagé un temps de ponctionner les réserves de l’AGIRC ARRCO pour renflouer le régime de base des retraites.