Mesure d’urgence pour les Ehpad !

Pas de quoi rêver, cela correspond à une majoration de 5% du budget des Ehpad publics et associatifs, contribution limitée à 3% pour les Ehapd privés lucratifs.
Les 5 % accordés aux établissements publics comprennent les revalorisations de salaires : point d’indice de la fonction publique, revalorisation des astreintes soir et week-end, etc …

Pour les professionnels du secteur de l’aide à la personne, cette mesure d’urgence était indispensable.
Trois structures sur quatre, tant pour les Ehpad publics ou privés non lucratifs que pour les services d’aide à la personne, vont clôturer l’exercice 2023 avec un résultat déficitaire. C’est le tableau inquiétant que dressaient fin avril 13 acteurs du secteur du grand âge (dont l’AD-PA, la FHF, la Mutualité Française, la Fehap, la Fnadepa ou encore l’Uniops).

Cette situation traduit bien l’urgence d’une loi de programmation pluriannuelle répondant aux besoins du grand-âge. Le vieillissement de la population constitue un véritable mur démographique. Pour y répondre, il faudrait doubler le budget consacré à la perte d’autonomie, afin d’améliorer les taux d’encadrement en Ehpad, les services d’aide à la personne à domicile, l’attractivité des métiers du soin…
Les propositions contenues dans l’avis du CESE publié fin mars sur le financement du soutien à la perte d’autonomie, dont nous nous sommes fait l’écho, mériteraient d’être prises en compte.

La procrastination de règle sur le sujet, depuis le début du premier mandat Macron, nous conduit à l’impasse. Une loi Grand-âge est une nécessité impérative et urgente. La mesure d’aide financière prise à la hâte pour répondre à la crise en fait la démonstration par le manque !