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Retraités et pauvres, un constat alarmant
vendredi 21 octobre 2022
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Le dernier rapport du C.O.R. a mis en lumière la situation de précarité de certains retraités, plus particulièrement les femmes âgées de 65 ans et plus vivant seules...
A l’heure où l’on appelle chaque Français à plus de sobriété, il n’est pas inutile de rappeler la détresse matérielle qui frappe aussi une partie des plus âgés.
Pour aller plus loin...
Le rapport du Conseil d’Orientation des Retraites publié le 15 septembre dernier s’est penché cette année de façon assez détaillée sur la situation des retraités les plus précaires. Le taux de pauvreté reste bien inférieur chez les retraités à celui que l’on constate dans l’ensemble de la population, avec 9.5% de retraités sous le seuil de pauvreté, contre 14.6% pour l’ensemble de la population. Mais ce taux a progressé de 0.8% en un an, marquant une augmentation de la précarité chez les plus âgés.
Un retraité sur dix dispose de moins de 1128 euros par mois pour vivre.
Lorsque l’on s’intéresse à la situation des personnes vivant seules parmi les 65 ans et plus, on relève 15.5% de personnes sous le seuil de pauvreté. Et si l’on considère, dans cette tranche d’âge, les femmes seules, ce sont 16.5% de ces personnes qui répondent à ce critère de précarité.
Le Conseil d’Orientation des Retraites confirme ce que nous savions déjà, le retraité pauvre, est… une retraitée qui vit seule, souvent en milieu rural.
Sans sombrer dans un misérabilisme excessif, il convient de s’inquiéter de la situation de ces aînés confrontés à la précarité. Pour elles, pour eux, il n’existe aucune perspective d’amélioration dans leurs conditions d’existence. La sobriété à laquelle on les invite, ils la connaissent depuis longtemps. Leur quotidien, c’est le choix des produits les plus économiques pour garnir le panier de courses, le renoncement aux soins, parce qu’il est coûteux de se rendre chez le médecin, souvent trop éloigné, et parce que l’avance des frais déséquilibre un budget contraint, la hantise de la panne du lave-linge ou du frigo, trop cher à remplacer, le cadeau aux petits enfants, dont il faut planifier de longs mois à l’avance l’acquisition. Pour eux, la consigne incitant à régler le chauffage à 19° échappe à la réalité, bien en peine qu’ils sont de maintenir un minimum de confort thermique dans des logements souvent difficiles à chauffer.
Ils ne sont pas syndiqués, et vivent reclus dans leur solitude. L’honneur de notre syndicalisme, humaniste et solidaire, c’est de porter leur parole et de défendre leur droit à une vie digne et un peu plus facile. A l’UNSA Retraités, nous y œuvrons de notre mieux.