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L’UNSA Retraités Occitanie au travail
mercredi 28 mai 2025
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Quinze militantes et militants de l’UNSA retraités Occitanie représentant huit départements de la région étaient réunis le 6 mai à Lézignan Corbières. Parmi les sujets abordés au cours de cette réunion :
Le conclave sur les retraites :
Le premier ministre a décidé d’en exclure certains sujets de discussion, notamment celui traitant de l’ouverture des droits de 62 à 64 ans. Sous diverses pressions, notamment du patronat, plusieurs organisations syndicales (dont l’UNSA) ont été ont été exclues de ce conclave ; FO, la CGT et la CFTC l’ont quitté. Quelle légitimité pourraient avoir les propositions éventuelles qui en sortiront ?
Sur la réforme des retraites 2023, on peut regretter l’abandon du projet de référendum d’initiative partagée sur la réforme, qui avait pourtant été envisagé à la fin du mouvement social la contestant.
Les attaques contre les retraités :
A la recherche d’économies budgétaires, nombre de responsables politiques, de représentants du patronat, d’experts de toute nature ont mis les retraités dans leur viseur. Désindexation des pensions par rapport au coût de la vie, suppression de l’abattement fiscal de 10%, hausse du taux de CSG…
A la lumière de son Baromètre 2024 des retraités, l’UNSA Retraités a élaboré un argumentaire contestant ces mesures ainsi que le caractère privilégié des retraités dans leur ensemble. Ces arguments fondés sur les analyses de l’OCDE ont été largement repris dans la presse, et consultés par plus de 85 000 personnes sur le site de l’UNSA Retraités. Nous avons contribué à fragiliser certains arguments préjudiciables aux retraités.
Le Baromètre UNSA-Retraités 2024 et 2025 :
Notre initiative de fin 2024 nous a permis de présenter un état de la situation des retraités et de rectifier certaines idées préconçues véhiculées et entretenues médiatiquement. Elle a reçu un accueil non négligeable au-delà de notre environnement syndical UNSA-Retraités. Un coup d’essai intéressant qu’il faudra transformer en 2025. Elle a montré les difficultés rencontrées par nombre de retraités et notamment ceux, les plus nombreux qui disposent des ressources les plus faibles (moins de 2000 €). Les femmes sont plus souvent concernées que les hommes du fait de rémunérations plus faibles, d’interruptions de carrière, de temps partiels plus nombreux… Ces arguments ont été popularisés à l’occasion de la journée du 8 mars.
L’édition 2025 sera lancée pour la troisième semaine de septembre, avec pour objectif de lui donner un écho plus large dépassant davantage le cadre des adhérents de l’UNSA.
La santé et la dépendance :
Les déficits de la branche Santé de la Sécurité Sociale s’accentuent. Ils ont pour origines autant le manque de recette que l’accroissement des dépenses : manque de recettes souvent lié à des exonérations non compensées, à la fraude, mais aussi certains choix politiques sur la faible taxation de certains revenus. Les mutuelles, donc les mutualistes, sont souvent conduites à compenser les reculs de l’assurance maladie.
L’UNSA-Retraités et l’UNSA disposent de mandats de congrès pour revendiquer des réformes fiscales (revenus du capital, transmission du patrimoine… par exemple) et de fonctionnement du système de santé.
Le contexte des déserts médicaux, qui concerne aussi les résidents en Ehpad, conduit à des renoncements aux soins, facteur de dégradation de la santé publique, ainsi qu’à un engorgement des services d’urgences. L’opposition de certaines organisations professionnelles de médecins à toute restructuration ou régulation des installations conduit à la dégradation de l’accès aux soins de façon inacceptable. La santé est largement financée par des ressources publiques (CSG en particulier), cela devrait imposer certaines règles de service public, même assuré par des professions libérales. L’UNSA retraités soutient les mesures prévues par la proposition de loi trans-partisane Garot.
Les CDCA :
Le fonctionnement des CDCA est très disparate dans la région. Trois départements d’Occitanie (12, 34 et 65) faisaient partie des départements préfigurateurs de la mise en place du nouveau Service Départemental de la Perte d’Autonomie (SPDA) sans qu’on puisse dégager à ce jour des perspectives d’amélioration dans le traitement des dossiers souvent affectés par des retards importants.
La fin de vie :
Le premier ministre a décidé de mettre au débat législatif deux lois sur « la fin de vie » ; les « soins palliatifs » d’une part, « l’aide active à mourir » et « l’euthanasie » d’autre part. Un positionnement incompréhensible, contraire aux choix de la convention citoyenne réunie sur le sujet et à la proposition de loi portée en 2024 par le député Olivier Forlani, car tout est intimement lié. Pour l’UNSA, il faut garantir à chacun un accompagnement digne respectueux de son choix et de sa volonté, accessible sans distinction géographique ou financière.