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Mobilités, des fractures territoriales difficiles à surmonter !
dimanche 19 janvier 2025
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On nous le serine à longueur de temps, l’usage de la voiture individuelle est mauvais pour la planète, mauvais pour le bilan carbone, mauvais pour le réchauffement climatique. Sauf que l’alternative, le réseau de transports en commun, n’est pas accessible à tous, loin de là...
45 % des Français n’ont pas d’alternative à la voiture, car les infrastructures de transports collectifs sont insuffisantes ou inaccessibles. Les zones rurales et périurbaines sont particulièrement touchées :
27 % des Français n’ont pas d’accès à un arrêt de transport en commun à moins de dix minutes de marche de chez eux.
Sept Français sur dix sont bien conscient de l’impact négatif de leurs trajets sur l’environnement. Ils mesurent aussi l’impact de la voiture sur leur budget : plus de 3800 euros par ménage et par an sont dépensés pour nos bagnoles (carburant, assurance, entretien…) et jusqu’à 5000 euros pour les ménages qui vivent en zone rurale.
Et cela affecte surtout les plus modestes pour qui la voiture pèse deux fois plus dans le budget : 21% contre 11% pour les ménages favorisés.
Pas surprenant que nos retraités modestes nous aient expliqué qu’à 78%, ils avaient des difficultés à financer leur mobilité. Encore ont-ils la possibilité d’arbitrer et de renoncer à certains déplacements, ce qui est moins le cas des actifs.
Au-delà des discours culpabilisants, c’est la société toute ensemble qui doit s’attaquer au problème des mobilités : Il faut augmenter rapidement le maillage des réseaux de transports en commun,
– en réhabilitant certaines voies ferrées, en facilitant les accès au train, par des billetteries plus accessibles, des tarifs acceptables, des cadencements renforcés là où c’est nécessaire.
– En informant mieux sur les horaires de bus et en favorisant les déplacements de type multimodal : train + bus + stationnement.
– En favorisant et en développant les circulations douces y compris dans les zones rurales, où les pistes cyclables sécurisées sont encore trop rares.
Nous n’avons qu’une planète, nos modes de déplacement de la deuxième moitié du XXe siècle sont en voie d’obsolescence. La voiture électrique pose autant de problèmes qu’elle prétend en résoudre. L’urgence commande de développer des transports en commun plus accessibles, moins cher, et plus nombreux.